La
peinture de l’artiste Abdesselem Bouzar restitue toute l’atmosphère de sa ville
natale dans des couleurs flamboyantes : les plaines, les paysages fleuris, les
brumes du matin, la transparence de l’eau, le bleu azur du ciel.
Le vernissage de
cette exposition haute en couleur et en nostalgie a eu lieu dimanche dernier,
devant un parterre d’amis, d’artistes et de passionnés de la peinture.
Intitulée : «Rivages, Montagnes, mon beau pays méconnu», cette exposition, qui
se poursuivra jusqu’au 31 mai, témoigne de l’appartenance de l’artiste peintre
à la ville de Miliana. En effet, Abdesselem Bouzar a immortalisé certaines séquences
heureuses de son enfance et de son adolescence, égrenées sur plusieurs années
de sa vie à Miliana.C’est une manière de célébrer des retrouvailles en revenant sur une période de vie innocente, mais hélas irrévocable à jamais. A travers les 33 tableaux, le visiteur est en admiration devant ces prises de vues imprenables de plateaux de montagnes à la beauté ineffable et au détail des plus précis dans la perspective. Pour ceux qui ont eu à suivre le cheminement de l’artiste peintre, il en découle, à travers cette présente exposition, que l’artiste a acquis plus d’assurance et de liberté dans son travail. Le mouvement constitue l’âme de ses toiles.
L’artiste
explique que le titre choisi à son exposition est en fait une prise de
conscience. «Souvent, le citoyen qui se balade à travers certains contrées ne
prête pas attention à ce qu’il a sous les yeux. J’essaye à travers ma peinture
justement de fixer ces paysages sur mes toiles», explique ce haut cadre
retraité, bilingue, de l’administration centrale de l’Algérie et ancien membre
du cabinet du ministère de l’Information et de la Culture. Né à Cherchell, mais
élevé à Miliana, Abdesselem Bouzar a fixé sur ses tableaux des pans entiers de
paysages qui ont marqué sa vie. Le scoutisme, révèle-t-il, lui a donné
l’opportunité de découvrir les montagnes et les plaines du Chéliff et de
l’Ouarsenis. Ce petit voyage initiatique permet de mesurer la grandeur de ces
lieux, aidé en cela par la technique de la peinture à l’huile.
Le pinceau vogue au gré de
l’inspiration. Preuve en est avec l’œuvre intitulée «Hameau du Djurdjura». On
retrouve un alignement de petites maisons, mitoyennes, plantées dans une
immense plaine luxuriante. «Vers l’Ouarsenis» résume un état d’esprit, celui de
posséder une maison dans la nature loin des soucis. Ici et là des herbes et des
fleurs tapissent le sol. Comme son nom l’indique, «Champs de coquelicots» est
un tableau reposant parsemé de ces fleurs rouges avec en arrière-plan une vue
de montagnes majestueuses. Cet autodidacte par excellence reconnaît qu’il
admire certains peintres impressionnistes, à l’image de Claude Monet. C’est
parce que l’artiste est d’un optimisme profond, voire un homme reposé que sa
palette est des plus joyeuses.
L’homme est tellement fasciné
par la peinture à l’huile qu’il obtient des couleurs surprenantes telles que
des rouges, des jaunes, des bleus, des mauves à partir des matériaux qu’il
qualifie de riches. En outre, il travaille la peinture au couteau dans le frais
en une seule séance. Il se plaît à utiliser parfois le couteau, le caractère
spontané de sa peinture est révélé par la sérénité du pinceau sur la
toile. Nacima chabani
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