A chaque tournant, la route de
montagne surplombe la plaine du Chéliff, après avoir gravi le chemin en
crémaillère qui serpente à travers cette déclinaison.
Un rideau d'eucalyptus borde le ravin. Dans la paroi rocheuse, un trou de deux mètres de diamètre vous invite à pénétrer dans la mine. Des lampes se balancent dans la nuit, éclairant une galerie au boisage grossier qui aboutit à un puits d'une quinzaine de mètres de profondeur. Faute d'ascenseur, on y descend par une minuscule échelle, vers une nouvelle galerie flanquée d'étroits boyaux : les chantiers de taille.
Un rideau d'eucalyptus borde le ravin. Dans la paroi rocheuse, un trou de deux mètres de diamètre vous invite à pénétrer dans la mine. Des lampes se balancent dans la nuit, éclairant une galerie au boisage grossier qui aboutit à un puits d'une quinzaine de mètres de profondeur. Faute d'ascenseur, on y descend par une minuscule échelle, vers une nouvelle galerie flanquée d'étroits boyaux : les chantiers de taille.
Des ouvriers déblaient des tas de
blocs grisâtres de minerai, que des manœuvres chargent sur des wagonnets dont
ils vont basculer le contenu dans une fosse sans fond ouvrant sur la montagne.
Le minerai dévale la pente, pour être recueilli sur des terrasses en contrebas.
La mine employait jadis 1800 travailleurs, soit à peu près un membre sur quatre
de la population active de la ville.
Beaucoup commençaient dès l'âge de
quinze ans comme beaucoup d'enfants à cette époque et encore aujourd'hui dans
les pays sous-développés. Certains deviendront « pousseurs » de
wagonnets.
Un mineur, comme son nom l'indique,
ça pose des « mines », lesquelles disposées dans des chantiers de
taille, pulvérisent la roche et dégagent le minerai ; plus tard, bon
nombre de ces mineurs sont devenus les meilleurs artificiers des maquis de la
Révolution de Novembre 1954