Dans
le cadre de la commémoration du 68e anniversaire de la mort du père du
scoutisme algérien, Mohamed Bouras, les autorités locales de la wilaya de Aïn
Defla ont lancé officiellement les épreuves de l'examen de 6e au niveau de
l'école Larbi- Tébessi, appelée sous la colonisation "école indigène"
et ce, en hommage à ce chahid de la première heure.
Mohamed
Bouras naquit au mois de février 1908 au quartier Amasseurs, situé à l'entrée
est de la ville de Miliana. Bouras débutera sa scolarisation à l'école
indigène où il décrocha le certificat de fin d'études primaires. Admis au
collège technique, il suivra une formation de dactylographe.
Adolescent,
il apprend l'histoire de sa ville, une ville où la résistance contre
l'occupation française était devenue une coutume, de l'Emir Abdelkader qui en
fit sa garnison en 1835, à cheikh Yakoub en 1901......
Mohamed
Bouras, en compagnie de son ami d'enfance Sadek El Foul, assista un jour à un
regroupement des scouts. C'est de là que naquit l'idée de créer un groupe de
scouts, le groupe Ibn Khaldoun, sans même les autorisations nécessaires.
Harcelé par la pauvreté, le chômage et la "hogra" dans sa ville
natale, il s'exile à Alger où il travaillera d'abord au café "La
Bourse" (place des Martyrs), pour décrocher ensuite un poste de
dactylographe au niveau de l'inscription maritime.
Poursuivant
son idée de créer un groupe de scouts, Bouras, profitant de l'occupation
allemande en France, jugea le moment opportun pour chasser les Français grâce
aux Allemands.
Il
fonda le premier groupe de scouts à Alger qu'il nomme "El Falah".
Sous cette couverture, il fera adhérer plusieurs jeunes de la Casbah, eux aussi
victimes de l'oppression, afin de les préparer politiquement et
para-militairement.
Bouras
avait de bonnes relations avec le consul allemand à Alger qui lui avait offert
un pistolet. Surveillé de près par les services de renseignements français, il
fut arrêté le 3 mai 1941 en possession de cette arme.
La
justice militaire le condamna à la peine de mort. Il fut fusillé le 27 mai de
la même année. Mohamed Bouras est enterré au cimetière de Kouba. Abdou K
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