En 1840, les hostilités ayant recommencé entre l'Emir et les Français, le Maréchal Valée reprit la campagne et le 5 juin 1840 à la tête de dix mille hommes se dirigeant sur Miliana, il franchit le Gontas et arrive le 8 juin. La ville est trouvée, complètement abandonnée par ses habitants qui y avaient mis le feu en se retirant dans les montagnes sans espoir de retour.
En juin 1840, le maréchal Valée, y conduit une colonne et trouve la ville en flammes. Il laisse deux bataillons dont le 4e bataillon de Légion, aux ordres du lieutenant-colonel de Hulsen. Assiégée par les dissidents d’Abd el-Kader, la garnison est décimée par la dysenterie et les fièvres. Le 4e bataillon de Légion compte 750 hommes le 22 juil., il perd 462 hommes jusqu’au 5 oct., jour où une colonne, conduite par le général Changarnier, arrive en secours. La garnison de 1 200 hommes à l’origine, ne compte alors qu’un officier et 208 hommes valides ce qui se traduira par une phrase célèbre écrite dans le rapport officiel : « la garnison de Miliana, éprouvée par le climat, a été relevée ».
Le calme étant revenu, les habitants des douars sont revenus de leur exode et ont en général récupéré leurs terres qu'ils avaient en métayage (loi musulmane). Aussi, pendant la période française et la création du centre de colonisation, en 1842 on peut estimer qu'à Miliana 10 à 15% des terres cultivables ont été occupées par les français soit des étrangers européens (Espagnols, Maltais, Italiens, ou Suisses).
Les infrastructures sont aussitôt mises en place, comme partout où les militaires passent. Plan de ville, fontaines, abreuvoirs, irrigation, nettoyage des sources, plantation d'arbres etc. ...
Les constructions nouvelles et restaurées remplacèrent les bâtisses délabrées ou détruites. On capta les eaux et on les canalisa. On traça les rues. On planta des arbres : une ère nouvelle commençait. Huit ans plus tard, le 4 novembre 1850, un Commissariat civil était créé, auquel succédera bientôt une sous-préfecture. Puis Miliana deviendra le siège d'une justice de paix et le chef-lieu d'une subdivision militaire.
On installa les égouts, en renouvela les caniveaux et les trottoirs, on empierra et asphalta les rues, on abattit un tronçon des remparts, on construisit ce qu'on appelait encore des "H.B.M." (Habitations à bon marché), beaux immeubles de quatre étages, ce qui, pour Miliana, où les platanes sont plus hauts que les toits, représentait des gratte-ciel. Enfin on édifia un hôpital, un hôpital si bien situé et si bien agencé que tous les gens de la plaine l'apercevaient de loin.
Miliana a été de longue date une ville de Garnison Militaire. Dès la Prise de Miliana (1840), sa situation géographique, implantée au flanc du Zaccar à 750 mètres d'altitude, en vue de protéger la population civile et militaire, la ville a toujours disposé d'une garnison militaire importante.
la Caserne a abrité la garnison du 9e REGIMENT DE TIRAILLEURS ALGERIENS, dont le nombre s'élevait entre 2 000 à 2 500 soldats : 80 % sont natifs de l'Algérie, pour la plupart engagés volontaires, et qui souvent faisaient carrière dans l'Armée d’Afrique.
la Caserne a abrité la garnison du 9e REGIMENT DE TIRAILLEURS ALGERIENS, dont le nombre s'élevait entre 2 000 à 2 500 soldats : 80 % sont natifs de l'Algérie, pour la plupart engagés volontaires, et qui souvent faisaient carrière dans l'Armée d’Afrique.
La Société Anonyme des Mines du Zaccar a été constituée en 1904, au capital de 2 000 000 de francs, divisé en 4 000 actions de 500 francs. Le capital a été porté en 1920 à 4 000 000 de francs à la suite d'une répartition de réserves de même ordre de grandeur.
Miliana surprend les familiers des paysages miniers : pas de terrils, pas de tours d'extraction, aucune de ces superstructures gigantesques dressant leur masse métallique sur les plaines désolées.
A chaque tournant, la route de montagne surplombe la plaine du Chéliff, après avoir gravi le chemin en crémaillère qui serpente à travers cette déclinaison. Un rideau d'eucalyptus borde le ravin. Dans la paroi rocheuse, un trou de deux mètres de diamètre vous invite à pénétrer dans la mine. Des lampes se balancent dans la nuit, éclairant une galerie au boisage grossier qui aboutit à un puits d'une quinzaine de mètres de profondeur. Faute d'ascenseur, on y descend par une minuscule échelle, vers une nouvelle galerie flanquée d'étroits boyaux : les chantiers de taille.
Des ouvriers déblaient des tas de blocs grisâtres de minerai, que des manœuvres chargent sur des wagonnets dont ils vont basculer le contenu dans une fosse sans fond ouvrant sur la montagne. Le minerai dévale la pente, pour être recueilli sur des terrasses en contrebas. La mine employait jadis 1 800 travailleurs, soit à peu près un membre sur quatre de la population active de la ville. Beaucoup commençaient dès l'âge de quinze ans (comme beaucoup d'enfants à cette époque et encore aujourd'hui dans les pays sous-développés) comme « mousse » portant de l'eau et des outils. Certains deviendront « pousseurs » de wagonnets.
Un mineur, comme son nom l'indique, ça pose des « mines », lesquelles disposées dans des chantiers de taille, pulvérisent la roche et dégagent le minerai ; plus tard, bon nombre de ces mineurs sont devenus les meilleurs artificiers des maquis de la Révolution de Novembre(1954)
Quant à la musique occidentale, là aussi on note que la ville de Miliana, à cette époque avait une formation musicale connue sous le nom de l' Orchestre symphonique des mines du Zaccar sous la direction de Mr.Colbefi, dont la majorité des membres étaient des européens. Seuls trois musulmans faisaient partie du groupe, il s'agit en l'occurrence de Si Mohamed Rouabah, au baryton (également membre du groupe de Mr Marchetti), Alioussalah Abderrahmane, dit El Kantoni au bugle et enfin Si Hammoud Hadj Brahim Djelloul, à la basse. Ils avaient tous une bonne éducation musicale dans la connaissance du solfège et la maîtrise des instruments.
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