18 avr. 2016

GRAVES ACCUSATIONS CONTRE LE P/APC DE MILIANA


A la fin de la semaine écoulée, Abdeslam Ahmed nous fait parvenir une copie du P-V de la réunion de délibérations, tenue le 29 mars dernier. Ce P-V fait ressortir qu’il a insisté pour qu’un ensemble de points à débattre soient ajoutés à ceux inscrits à l’ordre du jour. Ces point inscrits qu’il confirme par les déclarations qu’ils nous a faites semble, en fait, être un réquisitoire contre le maire en exercice depuis juillet 2015. Dans ce réquisitoire, Abdeslam Ahmed évoque «le flou qui a plané sur la distribution du couffin du Ramadan 2015, les mauvaises estimations des projets décidés et entrepris sans consultation des membres, l’absence du sens de la responsabilité du maire malgré les efforts et les aides et autres subventions,
la marginalisation de la population administrée, la multiplication des dépôts de déchets solides et ménagers malgré les dotations de la commune en matériels roulants, l’absence de campagne de sensibilisation de la population pour la propreté de l’environnement, les chiens errants qui pullulent dans les rues et même devant le siège de l’APC, le mauvais entretien des avaloirs des caniveaux, les nids-de-poule non comblés même devant le tribunal et le parc communal, un éclairage public déficient, la dilapidation des terres agricoles du côté aux environs des quartiers, El Hamama, Kirkah et autres Zaccar sans que l’autorité locale n’intervienne, des régularisations dans le cadre de la loi 08/15 de propriétés pour certains et pas pour tous, les fosses septiques du quartier de Aïn-El-Berda sans qu’un réseau d’assainissement soit réalisé, les aides à l’habitat précaire distribuées par clientélisme, la taille des platanes qui font la fierté de la ville de Miliana qui s’est faite sur initiative personnelle et individuelle du maire, l’éradication du marché hebdomadaire du samedi alors qu’il rapportait à la commune 15 000 DA par semaine et qui n’a fait qu’encourager le commerce informel» et la liste des griefs est encore longue. Et Abdelam, l’élu au nom de Moudjtamaâ Essilm de résumer «en un mot, l’actuel P/APC a échoué dans l’accomplissement de sa mission de développer, de promouvoir la ville de Miliana». Par souci d’objectivité, nous nous sommes rapprochés de M. Thabet Abdelkader, le maire en exercice de la commune de Miliana pour vérifier le bien-fondé des griefs qui lui sont reprochés. Ce dernier, très serein, qualifie ces critiques de «hargneux et de véritables délires». Point par point, documents officiels à l’appui, il réfute ce qu’il dit être les allégations mensongères que ne partagent avec lui aucun des 19 membres de l’APC, même pas la personne élue au nom de son parti. A propos de la suppression du marché hebdomadaire qui se tenait dans le boulevard qui mène à l’esplanade Ali-Amar, esplanade très appréciée par la population et par les visiteurs, en longeant les remparts, le maire nous dira : «Ce marché apportait à la commune quelque 10 000 DA, mais ses nuisances, les déchets, les débordements ; devenu un lieu de délinquances et d’agressions, l’abattage en plein jour du poulet devant le Musée et le lycée Abdou, sont devenus insupportables, inadmissibles et intolérables par les citoyens. Au sujet de la distribution des couffins du Ramadhan, c’est celui qui porte l’estocade qui en était responsable et qui avait géré l’opération, alors comment ose-t-il, s’il y a eu opacité, nous le reprocher ?, en principe c’est à lui qu’on doit demander des comptes.» A propos de la taille des platanes séculaires, le maire affirme avoir mené l’opération en collaboration avec le service des forêts et n’ont été taillés que ceux qui constituaient un danger pour les habitants et les passants. Pour ce qui est des régularisations de propriété, accusé de l’avoir fait par clientélisme, le maire rappelle que cela n’est pas du ressort de la mairie ni du maire puisqu’elles sont du ressort de la commission ad hoc que préside le chef de daïra. S’agissant de ce qui a été qualifié de dilapidation des terres agricoles, M. Thabet rappelle que les attributions de ces terres relèvent de la compétence du ministère de l’Agriculture et non des APC. En ce qui concerne la sensibilisation de la population à apporter sa contribution pour la sauvegarde de la propreté de l’environnement, le maire dit avoir mené plus d’une fois une campagne en direction des foyers, que des affichettes ont été distribuées par des jeunes en faisant du porte à porte et que ces affichettes ont été placardées dans tous les lieux publics. Répondant à la question sur les chiens errants qui pullulent dans les rues de la ville, le maire dira «oui c’est vrai, mais cela se passait au temps où l’auteur de ces critiques était lui-même à la tête de l’exécutif communal». Pour ce qui est des opérations d’exécution des projets PCD ou de ceux attribués par le budget de wilaya, le président dira : «Pourquoi ne soulève-t-il pas le problème des 32 projets qu’il avait gelés et que nous avons tous lancés ?» Pour clore la polémique, M. Thabet dira : «Nous laissons le soin aux habitants de la commune de Miliana et aux autorités de tutelle de juger du bon fonctionnement et de la gestion des affaires de la commune». K.O soir d'algerie

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